La tendance actuelle semble être de ne plus nommer de Docteur trop éloigné dans le temps des réalités présentes. La Congrégation pour les causes des saints a, en effet, décidé « d’éviter de rechercher les candidats parmi les saints des époques passées, sans exclure pour autant ceux qui le mériteraient vraiment ». Mais ce n’est pas un critère intangible, la norme le précise elle-même. Une confirmation officielle provient de la nomination de sainte Hiledegarde de Bingen (1098-1179) et de saint Jean d’Avila (1499-1569) par le pape Benoît XVI, le 7 octobre 2012. Le critère de l’éminence de la doctrine est compris en ce sens qu’elle « se révèle toujours actuelle, et qu’elle est donc assumée par l’Église comme une aide pour l’accomplissement de sa mission à l’instant même où elle déclare Docteur de titulaire de ladite doctrine ».
Il ne nous appartient pas de porter un jugement sur un éventuel doctorat en faveur de saint Césaire d’Arles. Nous nous sommes contentés d’apporter des éléments de jugement dans deux domaines : d’une part, celui du droit canonique, avec les différents conciles qu’il a présidés ou qui sont tributaires de ceux-ci et en indiquant leur contribution plus particulière au domaine liturgique ; et, d’autre part, celui des critères en vigueur pour étudier toute demande d’attribution du titre de Docteur de l’Église. Dans le même état d’esprit, nous n’avons pas voulu nous prononcer sur le fait que notre saint répond à tel ou tel critère. Encore une fois, tel n’est pas notre rôle.
Il reste à souhaiter que des spécialistes se penchent sur l’œuvre de l’Arlésien – l’Association « Aux sources de la Provence » mentionnée in limine s’y emploie – et que ces études portent sur une éventail le plus large possible de disciplines. La traduction en français des nombreux sermons de saint Césaire que l’Association a entrepris constituera aussi une contribution majeure à la connaissance de la pensée arlésienne et à son actualité sur bien des points.
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